Les protagonistes à l’origine de la conférence de presse qui a réunit plus d’une centaine de jeunes pour dénoncer l”idéologie de France-Corse, la nouvelle Corse Française Républicaine ont participé à un double tractage ce jeudi contre “la fin de l’arrêté Miot” à corti. Les jeunes de “Ghjuventù Corsa” ont donc distribué des tracts sur toute l’Università di corti, dans les salles de cours, à l’IUT ainsi qu’au rond point de la Gare.
Voici le texte du tract distribué :
MUBILISAZIONE GENERALE CONTR’A A FINE DI L’ARRESTATI MIOT E PER UN STATUTU FISCALE CORSU
Depuis plusieurs semaines, et sous l’influence d’une décision incompréhensible du Conseil constitutionnel, le dispositif fiscal propre à la Corse en droit des successions n’est plus en vigueur. Cette mesure dérogatoire pour la Corse en place depuis le début du XIXe siècle nous exonérait en partie de droits de succession. Contrairement à une idée reçue, les corses ont bien payé pendant des années des droits de succession, comme l’attestent les registres de l’époque, et la disposition dérogatoire n’est pas le fruit de l’époque napoléonienne puisqu’elle fut enterrée par des dispositions législatives nationales à l’aube des années 2000. Dans ce contexte, la fin des effets des arrêtés Miot est un coup de grâce porté à la Corse et à son peuple, et un manque total de respect pour l’ensemble des forces vives de ce pays, notamment celles du GIRTEC dont le travail n’est pas reconnu à sa juste valeur.
Nous deviendrons ainsi la première île méditerranéenne à devoir s’acquitter de droits de succession pour une prétendue “égalité devant la loi” qui ne fera qu’accroître les inégalités. Au-delà du simple cadre de l’arrêté Miot, la situation actuelle n’est que le fruit d’une politique “de l’autruche” pendant des années où, plutôt que de poser réellement les problèmes de la situation corse, à savoir quelle place pour la situation insulaire au regard du sacro-saint principe d’égalité, les successives prorogations servirent de paravents, et les questions de fond restèrent en suspens. Une majorité de corses, dont vous faites sûrement partie, devra payer des sommes astronomiques pour hériter des biens immeubles (maisons, terrains) de leurs parents, grands-parents, oncles ou tantes. Quel corse a les moyens de s’acquitter d’une telle somme pour vivre sur sa terre, dans sa maison de famille ?
Que va-t-il donc se passer ? Nous devrons vendre. Vendre pour survivre. Vendre le peu de biens qui restent encore entre les mains du peuple corse. Les investisseurs fortunés se feront un plaisir de sauter sur l’occasion en flairant la bonne affaire au soleil, pendant que le peuple corse sera condamné à l’entassement dans des résidences spécialement conçues pour corses expropriés. Est-ce l’avenir que vous souhaitez pour notre terre, pour notre jeunesse, pour notre peuple ?
Allons nous une fois de plus nous laisser faire, ou est-ce enfin l’heure de se révolter contre un système qui, si nous ne faisons rien, nous annihilera entièrement à très court terme ?
Ce coup de grâce porté à notre société déjà affaiblie restera-t-il sans réponse ?
Cela fait plus de 30 ans que le problème perdure, il est plus que temps de trouver une solution qui passe par un statut fiscal propre à la Corse, dans le cadre plus large d’une révision constitutionnelle. Pour ne pas rester immobile et sans réponse au vaste mouvement de contestation organisé par l’ensemble de la société civile, la jeunesse corse se mobilise !
A ce titre, nous organisons une grande réunion publique le jeudi 31 janvier à 16h à l’Université de Corse (Faculté de Droit) ouverte aux jeunes, et aux gens soucieux de l’avenir de ce pays de manière plus générale. VENITE NUMAROSI !
O corsu, avà ghjè ora di falà in carrughju pè mughjà a to rivolta.
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