L’intervention militaire française/européenne, avec l’accord de l’ONU pour mettre en échec l’agression arabo-islamo-intégriste au Mali est une initiative louable. Cette action montre que le monde n’est pas seulement régi par les lois de l’intérêt économique, de la géostratégie et du profit.
L’Algérie et le Maroc coopèrent, en autorisant le survol de leur espace aérien, c’est tout à leur honneur. Cependant, la mobilisation actuelle pour reconstituer l’armée malienne et le déploiement des troupes de la CEDEAO pour protéger le Mali du Sud ne signifient pas la «reconquête du Nord Mali» pour finalement se transformer en « permis de massacre des Touaregs », comme cela s’est fait depuis les années 60.
Le MNLA, en soutenant cette intervention, a bien défini les conditions de son soutien : « l’armée malienne ne doit en aucune manière passer au nord de la frontière de l’Azawad ». La mise en échec de la nébuleuse arabo-islamo-intégriste au Sahara ne devrait pas se réaliser sur le dos de l’autonomie des peuples de l’Azawad, dont le projet de société est aux antipodes du projet islamiste : une république laïque et multi-éthnique.
La communauté internationale ne devrait pas uniquement se « protéger du terrorisme islamiste » en détruisant ses capacités de nuisance au Sahel. Elle devrait aussi contribuer à instaurer la paix dans cette région en assurant un règlement équitable du conflit entre le Mali du Sud et l’Azawad. Une armée régulière de l’Azawad serait la meilleure garantie pour assurer la fin du règne des activistes islamistes et des prises d’otages. Il y va de la sécurité de tous les pays de la région.
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