“La vie du prisonnier politique jon bienzobas mise en danger” #Corse info

UnitaInfurmazione 14 December 2012 Comments Off on “La vie du prisonnier politique jon bienzobas mise en danger” #Corse info

La vie du prisonnier politique jon bienzobas mise en danger par la grave négligence d’un surveillant à la prison de st maur. Témoignage écrit de Jon Bienzobas en pièce jointe.

Témoignage vidéo de son frère : http://www.youtube.com/watch?v=T5CyKsoE0FI&feature=youtu.be

Le prisonnier politique basque Jon Bienzobas, originaire de Galdakao, a été transféré le 12 novembre dernier vers un hôpital parisien pour y être opéré du nez. Tout s’est bien passé, et il a été ramené à la prison de St Maur de 15 novembre.

Euskadi basque corse sulidaritaLe 21 novembre, un médecin de l’hôpital est venu à la prison, pour lui enlever les protections qui avaient été mises dans son nez après l’opération. Il n’y a eu aucun problème jusqu’au 24 novembre. Ce jour-là, vers 19h, Jon a commencé à saigner du nez. Il a prévenu la prison par l’intermédiaire de deux surveillants qui se trouvaient à l’étage, à qui il a expliqué qu’il avait été opéré 10 jours auparavant. Ils lui ont répondu qu’ils avaient appelé le SAMU et de se boucher le nez. Jon leur a demandé d’avertir le chef que ce n’était pas anodin, mais personne n’est venu. L’hémorragie s’est arrêtée une demi-heure plus tard.

 À 1h45 du matin, le sang a recommencé à couler, et Jon a de nouveau réussi à arrêter l’hémorragie, mais elle a repris vers 2h30. Il a prévenu les surveillants par l’interphone. Vers 2h45, le chef de permanence est apparu en compagnie de trois ou quatre autres surveillants. Voyant la cellule pleine de sang, il n’a pas réagi et lui a redit de se boucher le nez et à nouveau qu’ils allaient appeler le SAMU. Une surveillante ayant montré son inquiétude, ce chef lui a répondu de se taire.

 À 2h50, la situation était déjà très grave. Jon, la bouche et la gorge pleins de caillots de sang, a demandé de l’aide aux autres prisonniers basques de l’étage, qui se sont mis également à appeler, pour demander au moins que quelqu’un reste en compagnie de Jon en attendant l’ambulance car il risquait de s’évanouir. Cette situation très inquiétante a duré plus d’une heure, jusqu’à devenir vraiment critique. Étouffé par les caillots de sang, Jon avait de plus en plus de mal à respirer. Les surveillants eux-mêmes étaient très inquiets, et se sont mis à critiquer entre eux le chef qui refusait d’ouvrir la porte (c’est le seul qui a la clé la nuit).  

Ils ont fini, sur la demande des prisonniers basques, par s’adresser à un autre chef en sautant un échelon de la hiérarchie de la prison. Vers 4h du matin, ils sont enfin venus lui ouvrir. Une surveillante qui est également pompier volontaire s’est chargée de Jon, qui était très affaibli, frigorifié et qui commençait à perdre la sensibilité dans les jambes. Ils l’ont emmené à l’infirmerie, et ont du se relayer pour tenter de stopper l’hémorragie. Suivant les consignes de la surveillante pompier, ils ont fait ce qu’ils pouvaient pour que la situation ne s’aggrave pas encore plus.

 À 5h30, la situation était cependant de plus en plus critique. Le nez et la bouche de plus en plus encombrés de caillots de sang, Jon pouvait à peine respirer et avait été plusieurs fois sur le point de s’évanouir. Les surveillants eux-mêmes étaient extrêmement inquiets, et se demandaient pourquoi l’ambulance mettait si longtemps à arriver.

 L’ambulance est arrivée à 6h10. Les surveillants ont emmené Jon à l’entrée, où est apparu à nouveau le chef qui n’avait pas voulu ouvrir la porte, avec des menottes et une chaîne pour lui attacher les jambes. Il est arrivé aux urgences de l’hôpital de Châteauroux à 6h30.

 L’ORL de l’hôpital, après lui avoir fait une anesthésie locale, a stoppé l’hémorragie et a extrait d’énormes caillots de sang. Il lui a expliqué qu’il s’agissait d’une conséquence de son opération précédente, lors de laquelle un petit morceau de glandule avait été coupé. Voyant la quantité de sang qu’il avait perdue et les difficultés pour arriver à l’hôpital, il a décidé de garder Jon 24h en observation. Il est finalement resté 36h à l’hôpital avant d’être ramené à la prison.

 Le témoignage de Jon Bienzobas, du récit des évènements à la description de sa chambre à l’hôpital, est vraiment effrayant. Il est passé d’une petite opération qui devait être anodine à une situation extrême simplement en raison de la négligence d’un chef surveillant! Jon a risqué sa vie à cause du manque d’assistance de la prison.

 L’un de nos proches a été sur le point de perdre connaissance à cause de la négligence de la prison. 11 heures sont passées entre son signalement aux surveillants et son transfert à l’hôpital, et pendant ces 11 heures la prison a laissé Jon Bienzobas se vider de son sang. Tout cela en sachant parfaitement qu’il avait été opéré 10 jours auparavant.

 ETXERAT juge cet évènement très grave, car en plus de la violation permanente de leurs droits, la santé de nos parents et amis prisonniers est gravement mise en danger. C’est honteux et très inquiétant. La prison de St Maur, et particulièrement le chef de garde cette nuit-là, ont montré une négligence scandaleuse. Nous exigeons qu’ils soient mis devant leurs responsabilités et que les mesures qui s’imposent soient prises. Et que serait-il advenu de Jon sans le soutien des autres prisonniers basques? Nous saisissons cette occasion pour exiger également, une fois encore, qu’aucun prisonnier basque ne soit isolé ou séparé de ses compagnons.

Corsica Infurmazione, L’information Corse
Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !
Faites passer l’information autours de vous en cliquant sur :

Comments are closed.

error: Content is protected !!