Le jeudi 23 novembre 2012 [18h00] (www.unita-naziunale.org) :C’est cette question lancinante que pose le site d’Unità Naziunale, sur sa “Une” depuis quelques mois. Question que se pose l’Associu Sulidarità et les familles des prisonniers politiques depuis plus d’un an, plus précisément depuis le déplacement de quelques centaines de personnes à TOULON, et du rapprochement de quelques prisonniers politiques dont le plus symbolique était Carlu Santoni (condamné à 28 ans, rapproché au bout de 15 ans).
Porté depuis fin des années 90 par l’Associu Sulidarità (crée en 98), le Comité Anti Répression (98-2008), ainsi que par le mouvement national (de sa création à aujourd’hui), le rapprochement mainte fois promis au cours de ces 15 dernières années à nécessité une mobilisation sur le terrain d’hommes et de femmes qui ont du utiliser tous les moyens à leur portés, en bloquant “ports, aéroports, collectivités…”, en arrivant même à l”affrontement avec les forces de répression lors de mobilisation pacifique… Mais la majeure partie de la revendication s’est faite sur le terrain politique avec les rencontres successives des députés corses à l’Assemblée Nationale (Messieurs de Rocca Serra, Renucci, Gandolfi-Scheit et Giacobbi), puis les élus de l’Assemblée de Corse avec une motion unanime sur le rapprochement familial et enfin les plus hauts représentants de l’Etat, comme le Ministre de la Justice , Mr Michel Mercier.
La cerise sur le gâteau étant la “loi Gandolfi” sur le rapprochement familial qui malgré un contenu édulcoré par le gouvernement Sarkozy, n’en reste pas moins un outil à utiliser.
Avec l’arrivée au pouvoir de la gauche que ce soit aux Territoriales en 2010 ou aux Présidentielles en 2012, et le verdict du procès du 4 juin ainsi que le virage politique des représentants du clan aux journées internationales, tout à chacun pouvait se dire que le rapprochement des prisonniers politiques près de leurs familles n’était qu’un petit problème de logistique qui allait se régler rapidement…
C’était sans compter la conjoncture et les impondérables que connait la Corse depuis des années…
Depuis Toulon en janvier 2011, force et de constater, qu’avec un démarrage sur les chapeaux de roue d’un rapprochement promis, l’arrivée en corse d’un groupe de prisonniers dont Carlu Santoni, puis la promesse d’un rapprochement probable des militants du commando Erignac sous deux ans, l’attente fut acceptée par l’ensemble des personnes concernées… Et au delà par le peuple corse…
Mais depuis… plus rien ou presque.
Le presque étant depuis deux ans des rapprochements sporadiques de prisonniers en fin de peine, et malgré tout, c’est une bonne chose que ces rapprochement se fassent, mais la demande et la promesse était basée sur le retour de tous les condamnés ainsi que ceux dont les dossiers étaient clos.
Hors depuis Juillet 2012, il y a déjà six mois, des patriotes sont toujours incarcérés dans les prisons en terre de France. Faute à “pas de place” dit-on… Faute à “pas de volonté dirons nous”…
Pour les fêtes de Noël 2012, les familles de prisonniers politiques corses sont encore condamnées à le passer loin de leurs proches, condamnés à devoir faire le voyage en terre de France.
L’Associu Sulidarità et les prisonniers dans le collimateur d’apprenti sorcier ?
L’Associu Sulidarità a depuis deux ans ses produits “porteclés Ribellu” saisis par un Procureur d’Aix qui bloque une partie de l’activité commerciale de l’Associu entraînant des difficultés. Le logo du Ribellu, marque de fabrique, de l’Associu est dans le collimateur de l’appareil répressif, le simple port d’un autocollant sur une voiture peut entraîner un contrôle et des menaces de “convocation au commissariat”.
En septembre toujours, à la prison de Borgu, ce sont les familles et les prisonniers politiques qui depuis la rentrée sont la cible d’un directeur et de quelques matons zélés. Entraînant une ambiance tendue entre administration, prisonniers et familles, au point d’avoir deux prisonniers politiques au mitard, une grève des parloirs et un risque d’embrasement. Pour couronner le tout, Carlu Santoni se voit demander une énième fois son “ADN” qu’il refuse une énième fois. Toujours dans ce dossier, courageusement, Thierry Gonzalez témoigne sur Corse Matin des pressions qu’il subit lui comme les autres à l’intérieur de la prison, témoignage qui pourrait lui valoir des ennuis administratifs ou pire.
Le mois suivant à la prison de la Santé, sur PARIS, Paul Istria et Marc-Antoine Colleoni, prisonniers politiques condamnés en juillet 2012, menacent de faire une grève de la faim pour réclamer une réponse à leur demande de Rapprochement.
Quant à Jean Marie Pittiloni, prisonnier politique condamné en juillet 2012, tabassé par des droits communs, est menacé de mort, l’Associu reprochant à l’administration pénitencière d’avoir orchestré les rumeurs. Corsica Libera et l’associu Sulidarità ont demandé un rapprochement immédiat, pour seule réponse, l’administration coloniale à rapproché Jean Marie Pittiloni dans le fin fond de la France.
Fin octobre Manuel Valls plombe l’ambiance un peu plus avec une déclaration fracassante, il déclare lors d’une interview dans un journal Espagnol “ne pas favoriser le rapprochement des prisonniers politiques corses“. Heureusement qu’il na pas directement le dossier en main, et que la Ministre en charge du rapprochement est Madame Christiane Taubira, qui seule peut prendre position sur le rapprochement.
C’est pourquoi l’Associu Sulidarità multiplie les démarches afin de solutionner ce rapprochement qui semble bloqué malgré une volonté unanime en Corse de voir les prisonniers proches de leurs familles.
L’Associu Sulidarità monte au créneau graduellement
Aux journées internationales, au lendemain du verdict du procès du 4 juin, l’Associu Sulidarià a lancé un appel aux représentants politiques sur le “non-rapprochement”, sur la détresse des familles. Un mois après, L’Associu Sulidarità accompagnées de familles de prisonniers ont rencontré le Président de l’Assemblée de Corse, Dominique Bucchini, le 18 septembre dernier. Sulidarità a tenue une conférence de presse en octobre pour dénoncer les incidents à la prison de Borgu, puis par l’intermédiaire de sa représentante au sein de Corsica Libera, l’élue Véronique Sciaretti a posé une question orale sur le “non rapprochement” au Président de l’exécutif de l’Assemblée de Corse, qui a répondu de manière favorable à la résolution de ce dossier lors de la venue en Corse des deux ministres en charge de la Police/justice.
Malheureusement la conjoncture actuelle place le dossier du rapprochement au second plan.
Pour symboliser son engagement pour le rapprochement, Dumè Tafani, président de l’Associu, Véronique Sciaretti, élu Corsica Libera, et Olivier Peretti, militant Corsica Libera et ancien prisonnier politique se sont rendus à Bayonne pour participer à une manifestation sur le rapprochement des prisonniers politiques BASQUES. Pendant qu’en Corse, les jeunes nationalistes se sont mobilisés pacifiquement et symboliquement devant la préfecture de Corti.
Situation conjoncturelle défavorable à une demande de rapprochement, ce qui ne découragera pas les représentants de l’Associu Sulidarità, de ses bénévoles et des familles de prisonniers politiques qui lundi matin seront de nouveau mobilisés à la Préfecture de Bastia, afin d’être reçu par les services de Madame Christiane Taubira, Ministre de la Justice et Gardes des Sceaux.
Anthony Simonpoli pour Corsica Infurmazione TDR
P.S : Mobilisez vous, vous aussi, sur internet en aidant l’Associu Sulidarità, par des dons, des achats en ligne, des messages de soutien… Et dans la vie “réelle”, en vous rendant aux soirées de soutien, NATALE PER I PATRIOTTI IN BIGUGLIA le 30 novembre, à Paris le 15 décembre et à Aiacciu le 15 décembre également. (http://www.associu-Sulidarita.org/)
Corsica Infurmazione, L’information Corse
Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !
Faites passer l’information autours de vous en cliquant sur :
Comments are closed.