Il préfère le terrain au banc de touche, on le sait inconditionnel de sport. Le sport, Patrick Strzoda en fait beaucoup depuis qu’il est entré sur la pelouse du territoire insulaire, au poste de libero. Derrière l’uniforme et la casquette, la fonction implique que l’homme-préfet porte parfois le chapeau. Il est plus rare qu’on le lui tire. C’est pour cette raison que le représentant de l’État ne s’exprime, pour l’instant, que lorsqu’il le juge nécessaire, avec les mots qu’il faut, au bon moment et au bon endroit. Il le fait aujourd’hui sur le principe d’une interview-vérité. Qui ne se conçoit pas sans risques. Il les prend. En connaissance de cause. Et d’effets.
Vous avez pris vos fonctions juste après l’assassinat de D. Domarchi. Depuis les homicides se sont succédé. Le 4 avril, vous affirmiez que ” la violence n’est pas pire en Corse “. Toujours convaincu ?
Quand j’ai dit, effectivement, que la délinquance n’était pas pire qu’ailleurs, je faisais essentiellement référence à la délinquance généralisée. Et il est vrai, qu’en la matière, la Corse est l’une des régions les moins criminogènes. En revanche, ce qui est vraiment inquiétant et interpelle légitimement la société corse, ce sont les homicides et tentatives d’homicides. Les chiffres des dix dernières années parlent d’eux-mêmes : nous sommes sur une moyenne de 33 homicides et tentatives par an, de 2000 à ce jour, pour un total de 380, répartis respectivement en 224 et 156. Pour les quatre premiers mois de 2011, on comptabilise déjà six homicides et six tentatives.
source et suite de l’article : http://www.corsematin.com/article/corse/patrick-strzoda-il-y-a-de-largent-a-faire-en-corse-la-grande-criminalite-le-sait-bien
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