Le jeudi 8 novembre [10h10] (www.unita-naziunale.org) : Aucun rapprochement ou presque n’a été effectué depuis des mois à la prison de Borgu, ce que dénoncent les familles de prisonniers, ainsi que l’Associu Sulidarità et Corsica Libera.
Depuis des mois, aucun rapprochement ou presque n’a eu lieu vers une prison insulaire.
A l’occasion de la tenue d’une session de l’Assemblée de Corse, Corsica Libera pose ce matin une question orale à l’attention de la Présidence de l’Assemblée. En juillet dernier, de nombreux militants condamnés ont fait une demande de rapprochement à la prison de Borgu, ces demandes sont restées lettres mortes. Deux des militants condamnés ont annoncé une grève de la faim s’ils n’obtenaient aucune réponse. Paul Istria et Marc Antoine Colleoni devrait commencer une grève de la faim dans quelques jours.
Rapprochement ……. à Moulins-Yzeure, dans le fin fond de la france
Un autre jeune militant du même procès a quant à lui été molesté par d’autres détenus de droits communs et sa vie avait été mise en danger. L’Associu Sulidarità avait dénoncé la complicité de la direction de la prison de la santé. Sulidarità et sa famille ont demandé le rapprochement rapide à Borgu. Jean Marie Pittiloni a été transféré à Moulins-Yzeure, prison isolée, dans le fin fond de la France… Une peine de plus pour les familles.
Prison de Borgu – Pressions sur les prisonniers politiques
Alors qu’en Corse, à la prison de borgu, une ambiance délétère depuis des mois persistent, rien n’a été fait de la part de la direction pour stopper les provocations du directeur et de quelques surveillants. L’Associu Sulidarità avait là aussi dénoncé la responsabilité de la direction de la prison de Borgu.
Tout tremble et rien ne bouge… Jusqu’à l’explosion ?
Anthony Simonpoli pour Unità Naziunale.
Voici la question orale présentée par Véronique Sciaretti, élue de Corsica Libera :
Monsieur le Président,
Depuis 2010, notre assemblée n’a eu de cesse de trouver, dans le consensus le plus large, les voies d’un règlement politique de la crise que traverse la Corse depuis plus de quarante ans.
Chacun de nous ayant fait le chemin nécessaire dans l’intérêt de notre peuple, sur des thèmes fondamentaux comme la langue, la terre, le développement …
Or, le gouvernement actuel envoie des signes peu rassurants.
En effet, la liste des détenus pouvant bénéficier du rapprochement familial et restant incarcérés en région Parisienne s’allonge, laissant une impression de blocage du processus soutenu par notre assemblée dans son unanimité.
Dans le même temps, la situation des détenus de Borgu se dégrade chaque jour d’avantage ceux-ci subissant ce que l’on peut qualifier de véritable harcèlement moral ; pendant que le crime prospère et que c’est le juge Thiel qui fait la une des journaux pour nous apprendre comment revenir à la paix civile. Ce qui est un comble, quand tous les représentants élus par le suffrage des corses sont d’accord pour affirmer que la solution n’est pas répressive mais qu’elle relève avant tout de l’équilibre culturel, économique et social.
Madame la Ministre de la Justice a été informée par courrier de tout ceci et cela à plusieurs reprise, par des familles d’abord, par l’Associu Sulidarità par des avocats, par le Président de l’Assemblé de Corse lui-même.
Jusqu’ici elle n’a formulé aucune réponse !
Vous-même, Monsieur le Président avez été personnellement informé de toutes ces démarches qui sont restées vaines.
Aussi, je vous demande Monsieur le Président, de la façon la plus solennelle, et compte tenu de la gravité des conséquences qui pèsent sur la vie des détenus et de leurs familles, de nous faire savoir quelles seront les démarches que vous avez l’intention d’engager afin d’aboutir à une situation normale.
Véronique Sciaretti, élue de Corsica Libera à L’Assemblée de Corse.
L’information Corse, Corsica Infurmazione
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