La police française a arrêté une importante militante présumée de l’ETA, considérée comme l’un des trois plus hauts responsables du groupe armé basque à ce jour, a annoncé dimanche matin le ministère espagnol de l’Intérieur.
La femme, Isaskun Lesaka, a été arrêtée par les policiers d’élite du RAID en compagnie d’un autre membre présumé du groupe près de Macon, à 70 kilomètres au nord de Lyon, et tous deux étaient en possession d’armes, ajoute le ministère dans un communiqué.
Cette interpellation porte un nouveau coup à l’organisation, frappée par une série d’arrestations ces derniers mois et qui a annoncé il y a un an, le 20 octobre 2011, qu’elle mettait fin définitivement à la violence après plus de 40 ans de lutte armée pour l’indépendance du Pays basque et de la Navarre.
Selon le ministère, Izaskun Lesaka est “une des trois principaux responsables” du groupe armé à ce jour. L’identité de l’autre militant arrêté en sa compagnie n’a pas encore été confirmée officiellement mais il s’agit, selon les médias espagnols, d’un homme, Joseba Iturbe Otxoteka. Tous deux ont été arrêtés à Macon dans une résidence hôtelière, dans le cadre d’une enquête menée en coopération entre la Garde civile espagnole et la police française, précise le ministère de l’Intérieur.
Selon le quotidien El Mundo, Izaskun Lesaka est actuellement chef de l’appareil militaire de l’ETA et elle avait pour habitude d’utiliser pour se cacher des hôtels ou des gîtes ruraux en France.
Née à Pampelune, en Navarre, en 1975, la femme était en fuite depuis 2005 et avait été condamnée en France, en janvier dernier, à sept ans de prison. Selon les médias, elle serait l’un des chefs du groupe armé à l’origine de l’annonce historique du 20 octobre 2011.
Malgré les nombreuses arrestations dans ses rangs, l’ETA, dont seuls quelques dizaines de membres actifs seraient encore en liberté, refuse de se dissoudre et de rendre les armes, comme le réclament l’Espagne et la France. Depuis un an, les arrestations se sont multipliées en Espagne, en France et en Grande Bretagne. (…)
L’affaiblissement de l’ETA a ouvert la voie à une percée politique de la gauche indépendantiste basque, qui s’est démarquée depuis deux ans de la violence et est arrivée en deuxième position dimanche dernier aux élections régionales au Pays basque, derrière le parti nationaliste conservateur PNV.
Source afp
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