Co-saisi de l’enquête sur l’assassinat du préfet Claude Erignac à Ajaccio le 6 février 1998, le juge Gilbert Thiel est intervenu vendredi dernier, en soirée, devant la cour d’assises spéciale de Paris, clôturant une quatrième semaine de débats particulièrement intenses, marquée par les témoignages des membres du commando. Après Jean-Louis Bruguiere et Laurence Levert, le magistrat de la galerie Saint-Éloi a relaté les principales phases de l’enquête, retraçant dans une chronologie sourcilleuse, la situation politique insulaire jusqu’à l’époque des faits. Marquant le pas longuement sur la guerre fratricide qui a opposé les principales factions nationalistes corses jusqu’en 1996. « Dans ce contexte, les mouvements légaux ne se manifestaient plus, les militants de la vitrine légale étant aussi, souvent, des clandestins, c’était la confusion des genres », soulignait le juge, rompu à un exercice qui dévoile toujours sa grande connaissance des dossiers. Il rappelait que 457 attentats ont été perpétrés en 1997 dans les deux départements, et sur le Continent, à Strasbourg notamment et à Vichy. L’assassinat du préfet a été la tragique conclusion de cette période extrêmement troublée.
source et suite de l’article : http://www.corsematin.com/article/justice/la-lettre-inedite-en-langue-corse-qui-peut-faire-rebondir-le-proces
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