Soutenues par Corsica Libera, la LDH, Corse Énergie, la Cunsulta di a ghjuventu corsa et la population du quartier, les jeunes et leurs parents tenaient une conférence de presse hier à Pietralba.
À l’extrémité de la table de la conférence de presse Guillaume et Marie. Il a 19 ans et paraît bien plus jeune. Elle en a 17 et est d’un gabarit plutôt frêle. Tous deux reviennent sur la soirée du samedi 22 septembre. Et décrivent une scène hallucinante. Ils évoquent d’abord une voiture de police qui était à la recherche d’un dealer dans le quartier. Puis l’arrivée des policiers au milieu du groupe de jeunes dont plusieurs revenaient du Luna Park et dont certains s’amusaient avec des pistolets à billes.
« On leur a dit que c’était des jouets »répète la jeune fille. « En fait ils ont pris comme prétexte que je n’avais pas mes papiers sur moi », poursuit le jeune homme. Ils décrivent ensuite une scène où les autres jeunes (une vingtaine en tout) protestent, se font asperger de gaz lacrymogène, reculent, et où les deux adolescents se retrouvent embarqués à bord de la voiture de police. Non sans avoir pris au passage quelques coups bien assenés.
« Il y avait une femme et deux hommes. Les hommes, c’était des cow-boys »,commentent les jeunes gens. Un qualificatif qu’ils attribuent aussi à l’un des membres de la deuxième voiture de police venue en renfort.
À leur arrivée au commissariat, les deux jeunes sont placés en garde à vue. Ils n’en ressortiront que le lendemain après-midi. Et attendront quatre heures avant d’être conduits à l’hôpital. Bilan : quatre jours d’ITT pour Guillaume. Trois pour Marie.
Leurs familles prennent le relais. Elles ont demandé à Me Joseph Savelli de déposer une plainte auprès du procureur de la République. Les témoignages des jeunes qui ont assisté à la scène et ont été dispersés par les gaz lacrymogènes ont été recueillis.
[…] Retrouvez l’article complet dans l’édition de Corse-Matin du 4 octobre
Les dirigeants de Corsica Libera assurent qu’ils suivront cette affaire de très près. Et qu’ils feront en sorte qu’elle ne tombe pas dans une oubliette judiciaire.
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