Il y a quelques semaines, nous saisissions Monsieur le Président de l’Assemblée, afin qu’il engage, conjointement avec vous, une démarche visant à empêcher qu’il soit mis un terme à la procédure pénale, comme le demandait Monsieur Pellerin, mis en examen, ainsi que le parquet général.
Si une lettre a bien été adressée à Paris, elle n’a malheureusement eu aucune influence sur la position du parquet, lequel est, faut-il le rappeler,
hiérarchiquement soumis au gouvernement.
Ainsi, à l’audience du 31 mars dernier, le non lieu a été requis et l’affaire mise en délibéré au 7 septembre. Ces derniers développements dans l’affaire de Tchernobyl, au moment où une nouvelle catastrophe vient de se déclarer, apparaît comme une inadmissible provocation, ayant à juste titre scandalisé les malades et leurs familles.
Alors que le juge d’instruction, magistrat indépendant, cherche à poursuivre ses investigations, le Parquet et le gouvernement ont décidé de l’en
empêcher, et ce alors même que le rapport de l’expert judiciaire n’est pas encore déposé !
La Corse a été particulièrement frappée par la catastrophe et notre Assemblée travaille actuellement à la réalisation d’une nouvelle enquête
épidémiologique, laquelle pourrait permettre d’établir de façon indiscutable la relation de cause à effet entre Tchernobyl et le développement de nombreuses pathologies.
Il paraît donc nécessaire de manifester, de façon particulièrement énergique, l’unanime désapprobation de notre institution face à cette manoeuvre visant à mettre un terme à l’instruction.
C’est la raison pour laquelle, Monsieur le Président, nous vous demandons quelle démarche vous envisagez de mettre en oeuvre en ce sens d’ici le 7 septembre.
Corsica Libera, question orale de Jean Guy Talamoni
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