D’abord médiatisée sur le net via Facebook et Tweeter, la mobilisation citoyenne espagnole commence à trouver échos dans la presse européenne. Qualifiée de nouvelle place Tahrir, le mouvement de mobilisation né place de la Puerta del Sol à Madrid il y a plus d’une semaine, prend de l’ampleur et s’étend à présent aux villes de Barcelone ou Séville. La foule ne désemplit pas et ils sont toujours plus nombreux, jeunes diplômés sans emploi, salariés, familles endettées ou retraités, à venir protester contre un système qui les délaisse.
Il faut dire que les effets de la crise se sont particulièrement fait ressentir en Espagne avec notamment un chômage record : un jeune sur deux est sans emploi aujourd’hui, mais aussi un sentiment d’injustice sociale, un ras le bol de la “corruption des hommes politiques” et de la mainmise des grands partis sur la vie politique espagnole.
Le PNC Ghjuventù veut affirmer son soutien à l’ensemble de la jeunesse mobilisée et se sent d’autant plus concerné qu’il s’agit là d’un mouvement citoyen apolitique, non violent et fondamentalement européen. En s’autoproclamant les “indignados” (les indignés) en référence au livre de Stéphane Hessel, et en utilisant comme slogan le fameux “dégage” scandé en Tunisie puis en Egypte, les jeunes pacifistes espagnols participent à l’internationalisation d’un mouvement de contestation qui souffle à présent sur l’Europe.
Antonia LUCIANI
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