Jean-Pierre Santini, auteur d’une vingtaine d’ouvrages, vit à Barrettali dans le Cap Corse. Jean Pierre Santini vient de publier un roman, “une mise en abyme du roman national corse” selon ses propres termes, ce roman est paru en juin dernier.
“Chacun est au commencement et à la fin, premier et dernier. Chacun porte en soi, avec soi, les paroles, les rêves et les actes de la communauté humaine où il a pris racine, dont il s’est nourri et qui fait obligation de résister à l’oubli quand vient le terme du temps. Le dernier (L’Ultimu) fera donc l’inventaire de sa vie en puisant au fleuve des souvenirs, à la source inépuisable des êtres rencontrés et, sur ce nouveau territoire où l’espace se resserre, il s’appliquera, sans contrainte, guidé par une intuition naturelle, à recomposer dans les mots, les écritures, les actes, les postures ou les mimes, le parcours qui l’a conduit jusque là.
On ne sait pas qui décide de ralentir ou d’accélérer le cours du destin, mais de toute évidence, dans les hautes sphères comme au cœur des populations assistées du consumérisme, on supportait de plus en plus mal l’idéalisation mortifère du passé. Que la vie fut réduite à l’instant présent suffisait à enchanter le monde. C’est sans doute la raison pour laquelle l’auteur anonyme des législations, réglementations, décrets et autres arrêtés, décida de supprimer toute trace de mort sur la terre des hommes attendu que l’absence ne saurait être représentée et que les monuments consacrées depuis des millénaires aux trépassés n’empêchaient pas l’oubli. Le papier des archives ou les bases de données modernes sur ordinateur suffiraient dès lors à recenser le peuple des disparus. Les mots franchissent le temps plus facilement que les marbres compacts et les mausolées somptueux. Parce qu’ils sont nommés, les morts ne sont pas tout à fait morts. Ils étaient des personnes, ils deviennent des personnages exactement comme ceux que l’on imagine de ce côté-ci du miroir pour en exorciser l’envers. La vérité romanesque est au mensonge de l’existence, ce que la vie est à la mort : un paradoxe sombre et lumineux.”
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