C’est une nuit bleue qui a formalisé, en 1976, la naissance du FLNC. Elles se sont poursuivies jusqu’au milieu des années 2000 avec un record, en 1982 : 112 attentats commis en une seule nuit.
La première nuit bleue du FLNC avait du retard. En effet, alors qu’elle avait été programmée pour le 30 avril 1976, elle n’a eu lieu que le 4 mai. Un retard déjà dû, cela n’étonnera personne, à une grève surprise des marins de la SNCM qui a empêché que les tracts de revendication arrivent à temps en Corse.
À l’époque, après avoir convaincu les clandestins du FPCL (Front Paysan Corse de Libération) et de Ghiustizia Paolina de s’unifier, les deux mouvements indépendantistes qui se tiraient la bourre dans les marges de l’autonomisme des frères Simeoni, deux militants nationalistes clandestins, Antoine Battestini et Mathieu Filidori, avaient lancé quelques mois plutôt l’idée d’un « Front de Libération Nationale de la Corse ».
Après avoir démarché les différents groupes clandestins et organisé une première réunion à Folelli, puis une deuxième à Ghisonaccia, les jeunes Corses avaient décidé de passer à l’action le 30 avril, en organisant toute une série d’attentats dans toutes les micro-régions de l’Ile. Suivie d’une distribution de tracts détaillant les différents objectifs du mouvement. Jean-Pierre Santini, un « intello » corse habitant à Paris, en avait pris note et s’était chargé de l’impression.
Les tracts devaient être transférés à Marseille où Battestini devait les récupérer pour les amener, en voiture, et par bateau, à Bastia. Les documents sont rangés dans deux valises.
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