Alors que le procès des 18 entre dans sa cinquième semaine, les débats ont tourné hier autour du braquage d’Agosta-Plage qui avait alerté les «boss» de Jean-Marie Pittiloni. Quel était le rôle de Paul Istria ?
Ce lundi matin, la cour d’assises spéciale est revenue sur le braquage du tabac d’Agosta le 7 mars 2008 pour lequel Jean-Marie Pittiloni avait été condamné à trois ans de prison par le tribunal correctionnel d’Ajaccio. Pour ce vol à main armée, un véhicule volé destiné au FLNC avait été utilisé. Jean-Marie Pittiloni aurait le soir-même été «recadré» par Paul Istria. Ce dernier a nié être le chef du FLNC-UC. Il a indiqué avoir joué le rôle de médiateur pour calmer le jeune homme.
Coco Giannesini : «J’ai la guigne»
La Mazda volée par Marc-Antoine Colleoni en février 2008 va guider les enquêteurs sur la piste des rapports entre les accusés. « Je l’ai volée parce qu’on me l’avait demandé », confirme dans le box Colleoni, que ses amis surnomment « Moustique ». Jean-Baptiste Battini avait par la suite modifié la plaque d’immatriculation, selon l’enquête. A la barre, il a déclaré « ne plus s’en souvenir ».Une semaine plus tard, le 13 mars, Jean-Marie Pittiloni déclare être descendu dans l’Extrême-Sud à moto pour accompagner un chauffeur conduisant le véhicule qui était incendié le 13 juillet 2008. Qui conduisait le break ? L’accusation laisse esquisser un nom, celui de Christophe « Coco » Giannesini qui pourrait être l’accompagnateur.
Il est le meilleur copain de Paul Istria, ainsi que le soulève l’accusation. « On compte 1500 appels entre vous en une année », note Olivier Bray. « On essayait de battre un record »,lui assène Coco Giannesini. Le soir de la virée dans le Sud, il affirme être resté chez lui, à Grosseto-Prugna. Son téléphone portable est selon l’enquêtrice « inactif ». « Le soir, Pittiloni déclenche la borne relais de Coti à 19 h 04, de Frasseto à 19 h 06 en raison d’un délestage, c’est-à-dire d’un grand nombre d’appels, puis à Coti à 19 h 08, son seul tort est de passer par Grosseto »,découpe Me Giuseppi. On produit une carte de l’île pour se figurer les distances.
La police, elle, n’aime pas trop les coïncidences.« J’ai la guigne que mon téléphone active la borne là où passe M. Pittiloni », ironise Coco Giannesini, le patron de la Tana détenu depuis quatre ans, « quand vous passez au village, ne m’appelez plus, cela m’arrangera ! ».Combattif , le militant nationaliste a contre attaqué : « On veut me rattacher à cette histoire de voiture, mais d’une part je ne connaissais pas tous les gosses qui venaient au bar ». La conversation dans sa voiture avec Istria et ce portable inactif sont les seuls éléments qui le relient au dossier.
Plus d’informations dans l’édition de Corse-Matin du 26 juin ou sur le journal en ligne
DOSSIER PROCES DU 4 JUIN SUR CORSICA INFURMAZIONE
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