Le nationalisme modéré a encore gagné pas mal de terrain au sein de l’électorat corse. Mais il a la force de ses faiblesses et les faiblesses de sa force, ce qui a contribué à le mettre en échec au bout du compte. À qui perd gagne.
Le mouvement nationaliste a perdu les élections législatives mais a gagné en voix, en notoriété et, plus encore, en capacité à s’ériger en recours pour gouverner les villes, les campagnes et peut-être même les deux à travers l’assemblée de Corse. Les nationalistes, modérés et radicaux, comptent désormais au moins autant que les autres grands partis traditionnels sur l’échiquier politique.
Et si leurs idées, qui ne rencontrent pas encore une majorité d’électeurs, se répandent de plus en plus à gauche et à droite, c’est que demain, il sera sans doute difficile de gouverner sans eux.
Roger Antech l’a dit dans son analyse à chaud : les élections législatives ont installé pour longtemps une Corse politique tripartite. Mais il y a un « mais ». Le nationalisme a ses failles et ses fragilités qui peuvent, à la longue, engendrer une forme de frustration. Et l’amener à se retrouver régulièrement à la porte du pouvoir sans jamais la franchir.
Ne plus se contenter de faire illusion…
Si Femu a Corsica ne cesse de grandir depuis deux ans, c’est sous l’effet de plusieurs hormones de croissance.
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