Les sympathisants et militants de Corsica Libera se sont retrouvés jeudi soir, à la salle polyvalente de Lupino pour le meeting de soutien à Ghjuvan Filippu Antolini et Parisa Semari-Paolantoni.
A la tribune, l’ancienne génération a fait une place à la nouvelle. Autour du candidat pour la 1re circonscription de Haute-Corse et sa suppléante, a pris place Jean-Guy Talamoni, président du groupe indépendantiste à l’Assemblée de Corse mais aussi Gérard Romiti, nouveau président du comité national des pêches et des élevages marins.
Proposer une véritable alternative à la jeunesse
Le premier à se jeter à l’eau est Petr’Antone Tomasi, candidat Corsica Libera sur Corte-Balagne, présenté comme la relève du mouvement indépendantiste. Pour légitimer la présence des nationalistes dans cette élection, il a pointé « le chantage à l’emploi, aux bons alimentaires ». Évoqué le problème foncier et la nécessité de construire « une véritable alternative pour que le seul choix de la jeunesse ne soit pas de faire ses valises ».Les premières bannières se sont alors mises à flotter sur la salle. Avec l’intervention de Parisa Semari-Paolantoni, il a principalement été question de tourisme.« Il faut intégrer un autre tourisme afin que les Corses ne le subissent plus mais y participent ».
Les militants ont par la suite abordé les thèmes majeurs de leur programme. La lutte contre la vie chère, la citoyenneté corse, la défense de la terre contre le bétonnage, la spéculation et l’officialisation de la langue corse. Mais en tout premier lieu, ils ont souhaité lister les résultats obtenus à l’assemblée de Corse. La volonté d’une compagnie maritime régionale dont l’étude de faisabilité souhaitée par le mouvement est en cours, la question des prisonniers politiques…
Des sujets qui ont fait l’actualité mais également suscité des polémiques. C’est certainement la raison pour laquelle Jean-Guy Talamoni a volontiers débordé dans son discours sur la position des nationalistes modérés, « un courant plus que modéré », regrette l’élu territorial qui a soulevé certains paradoxes. Il n’a pourtant cessé de rappeler qu’il était« indispensable que les nationalistes puissent parler d’une même voix.Avant d’être acclamé par ses auditeurs, il a déclaré : « nous n’avons pas tiré un trait sur un projet commun. Les modérés ne doivent pas avoir peur de perdre un strapontin mais plutôt essayer de construire une force majeure avec nous ».
Le dernier à s’exprimer a été le candidat Corsica Libera à la députation dans la 1re circonscription. Sans mâcher ses mots, Ghjuvan Filippu Antolini a opéré un distinguo. «Le FN est aux antipodes de notre nationalisme de résistance et d’ouverture ».Le militant a alors insisté sur la nécessité de« continuer la lutte».S’opposant au système éducatif en place « qui nous apprend que nos ancêtres sont les Gaulois et Astérix »,il a indiqué sa volonté de parvenir à un transfert de ces compétences à l’Assemblée de Corse . Évoquant la violence, il s’est contenté de préciser « qu’elle pouvait prendre plusieurs visages» .Et d’ajouter :« sans les Corses, sans les clandestins et les résistants corses (…) la Corse serait bétonnée». En guise d’épilogue, le candidat à la députation a indiqué : «qu’il n’y aura jamais aucun processus de sortie de crise sans la libération de l’ensemble des compatriotes ».
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