La cour d’assises spéciale de Paris, qui rejuge Yvan Colonna pour l’assassinat en 1998 du préfet de Corse Claude Erignac, a accepté lundi 16 mai le “principe” d’une reconstitution du crime, demandée par la défense, mais a réservé sa réponse “en fonction de l’évolution des débats”. La cour a estimé qu’une reconstitution, en présence des témoins oculaires et du médecin légiste, était “justifiée dans son principe”, mais que les juges n’étaient “pas en mesure de déterminer utilement les personnes dont la présence peut s’avérer nécessaire, à ce stade des débats”, a déclaré le président, Hervé Stéphan.
Elle a donc décidé de “surseoir à statuer” sur cette demande, a-t-il ajouté, tout en précisant que la date “envisagée” était celle du 6 juin. “Cela reste à confirmer en fonction de l’évolution des débats et des modalités pratiques”, a-t-il dit. Le commando très attendu La défense d’Yvan Colonna avait fait vendredi sa demande de reconstitution, un acte selon elle “capital” et “primordial” pour établir la “vérité”.
Le ministère public et l’une des parties civiles avaient recommandé à la cour d’attendre, pour prendre sa décision, les auditions prévues du 24 au 26 mai des membres du commando condamnés en 2003 pour l’assassinat du préfet. Lors du dernier procès en 2009, Yvan Colonna et ses avocats avaient claqué la porte au bout d’un mois, après deux refus de leurs demandes de reconstitution. Yvan Colonna est jugé une troisième fois pour l’assassinat du préfet, la confirmation en appel de sa condamnation à perpétuité ayant été annulée par la Cour de cassation. Il conteste les faits qui lui sont reprochés.
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