Le 5 main 1992, l’effondrement d’une tribune du stade Furiani de Bastia s’effondrait, faisant dix-huit morts. Vingt ans après, l’heure est aux commémorations. Celles d’un souvenir d’une douleur qui reste très présente. Retour sur cette catastrophe.
5 mai 1992. 20h20. Stade Furiani de Bastia. Une tribune s’effondre. Dix-huit morts et 2 357 blessés. Un épisode à jamais marqué dans les mémoires de la Corse et du football hexagonal tout entier. Aujourd’hui, vingt ans après, des commémorations sont là pour ne pas oublier le drame. Ce soir de demi-finales de Coupe de France, Bastia devait recevoir le grand Marseille, finaliste de la Ligue des Champions un an plus tôt. Prévoyant une forte recette, les dirigeants corses font ériger en hâte une tribune d’une capacité de 10 000 personnes sans qu’aucune règle de sécurité ne soit respectée ou qu’aucun contrôle ne soit effectué. A quelques minutes du coup d’envoi, la tribune, tout juste construite, commence déjà à montrer des signes de faiblesses. Elle vibre sous les pieds des supporters corses venus en nombre. Et c’est au moment où le journal de TF1 prend le direct que l’on entend un bruit sourd, puis un long silence. La tribune est tombée. Le bilan est lourd. La responsabilité l’est aussi pour les dirigeants de Bastia et le constructeur.
La « première catastrophe du foot business », selon Marc Riolacci, l’actuel président de la Ligue Corse, n’est pas comparable à celle du Heysel qui avait fait 39 morts et 600 blessés à l’occasion de la finale de Coupe d’Europe des clubs champions, sept ans plus tôt. Si les conditions de sécurité n’étaient pas respectées dans les deux cas, le drame du Heysel est en grande partie dû à des mouvements de foules causés par les supporters. Le drame de Furiani, lui, est dû à l’incompétence des constructeurs et à l’appât du gain des dirigeants corses. Au procès, l’ambiance est électrique. Jean-François Filippi, le président du club corse, s’est fait assassiné une semaine plus tôt. Sans qu’aucun lien ne soit établi entre sa mort et le procès. Le verdict tombe le 31 mars 1995 : deux ans de prison ferme pour Jean-Marie Boismond, le constructeur, et Michel Lorenzi, le vice-président de Bastia. Le directeur général de la FFF, Michel Cagnion, et le président du comité d’organisation de la Coupe de France, Luc Pillard, sont condamnés à dix-huit mois de prison avec sursis. Henri Hurand, le préfet de Haute-Corse, est relaxé.
Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !
Faites passer l’information autours de vous en cliquant sur :
Comments are closed.