Un membre présumé de l’ETA, de nationalité espagnole et incarcéré à Perpignan (Pyrénées-Orientales), a entamé une grève de la faim le 7 avril, à deux semaines de sa libération, pour protester contre sa possible remise aux autorités espagnoles, a annoncé aujourd’hui à Bayonne le Comité de défense des prisonniers basques Askatasuna. Inocencio Soria Valderrama, condamné à 10 ans de prison en 2004, et dont la peine doit prendre fin le 19 avril, “devrait être remis aux autorités espagnoles par la police française”, à sa sortie de prison, “comme la plupart des prisonniers politiques basques de nationalité espagnole”, indique Askatasuna dans un communiqué.
Selon le comité, “Inocencio revendique le droit d’être, comme tout prisonnier, libéré à la fin de sa peine et celui de vivre libre dans son propre pays, Euskal Herria (ndlr: le Pays basque), du côté des Pyrénées qu’il aura choisi”. “Par cette lutte, il souhaite également protester contre le risque de mauvais traitements qu’il encourt entre les mains des agents espagnols”, souligne Askatasuna, rappelant que sa condamnation avait été assortie d’une l’interdiction du territoire français. Inocencio Soria Valderrama avait été arrêté en avril 2004 à Châtellerault (Vienne) en compagnie de deux autres membres présumés de l’organisation indépendantiste armée ETA, dans une maison qui servait, selon les enquêteurs, d’atelier pour “la confection d’appareils électroniques incorporés aux explosifs”.
source afp
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