L’assemblée de Corse a adopté le document financier par défaut. Critiques, les 15 élus nationalistes ont voté contre. En revanche, les douze conseillers territoriaux de droite ont choisi la non-participation.
Dans le cénacle des débats politiques de l’île, on a parlé, hier « gros sous ». Les élus de l’assemblée de Corse se sont penchés sur le reflet de l’exécution budgétaire de 2011. Une analyse comptable qui a permis de constater que le budget a bien été exécuté.
Plus ou moins bien selon les conseillers territoriaux qui n’ont pas hésité à jeter un coup d’œil dans le rétroviseur.
C’est Paul Giacobbi qui a présenté ce document, en insistant notamment sur un certain nombre de points : l’excédent constaté au CA (22 millions d’euros) ; la diminution du recours à l’emprunt, la diminution pour la troisième année consécutive de l’encours de la dette (qui s’élève à 300 millions d’euros)
Un départ volontaire qui a permis à l’opposition de s’engouffrer dans la brèche des critiques. « C’est frustrant. Nous avons le sentiment de parler dans le vide. C’est la première fois dans l’histoire de la collectivité qu’un président n’assiste pas au débat »,a souligné Marie-Antoinette Santoni-Brunelli. Un comportement incompris également par les nationalistes. Paul-Felix Benedetti a parlé de « désinvolture ». « C’est inadmissible. Qui répondra à nos interrogations », a-t-il lancé. « Est-ce légal de ne pas assister au débat ? », a interrogé Jean Biancucci, menaçant de faire un recours au tribunal administratif. « C’est démocratiquement insupportable, politiquement inadmissible », a-t-il martelé.
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