Le premier tour de l’élection présidentielle se présente sous un jour plutôt défavorable pour Nicolas Sarkozy, en repli dans les derniers sondages à huit jours du scrutin alors qu’il a besoin de creuser l’écart sur François Hollande pour espérer l’emporter le 6 mai.
Toutefois, le paysage n’est pas stabilisé, ni le vote des Français cristallisé: d’importants mouvements continuent de s’opérer au sein de l’électorat de droite comme au sein de l’électorat de gauche, et du centre vers la droite ou la gauche.
«Une indécision inédite sous la Ve République»
Le niveau de la participation est l’une des grandes inconnues. Pour Emmanuel Rivière (TNS Sofres), «plus l’abstention est élevée, plus cela peut avoir une incidence» sur les résultats. Annoncé depuis des mois, le duel entre Nicolas Sarkozy et François Hollande se précise à l’approche du scrutin: à eux deux, ils drainent près de 60% de l’électorat, selon les instituts de sondages. «Le scénario de l’éviction de l’un des deux est de moins en moins probable», estime Emmanuel Rivière. «On a une indécision inédite sous la Ve République, sur l’ordre d’arrivée entre le 1er et le 2e, mais aussi entre le 3e et le 4e», complète Frédéric Dabi, de l’Ifop.
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