La motion d’Inseme per Bastia adoptée à l’unanimité au conseil municipal de Bastia : une première ! Le Conseil municipal de Bastia d’hier, 4 avril, a adopté à l’unanimité une motion du groupe Inseme per Bastia.
Le Conseil municipal de Bastia d’hier, 4 avril, a adopté à l’unanimité une motion du groupe Inseme per Bastia pour demander au gouvernement de ne pas renouveler le permis Rhône-Maritime au large du parc national de Port Cros, zone de grande profondeur, perturbée par une forte activité sismique, dans le sanctuaire Pelagos des cétacés, et soumise à des courants marins qui, en cas d’accident de forage, ramènerait la majeur partie de la pollution sur l’ensemble des côtes de l’île.
Inseme per Bastia relaie ainsi, au plan municipal,une motion du groupe Femu a Corsica adoptée à l’unanimité par l’Assemblée de Corse le 29 juillet 2011 à laquelle le gouvernement n’a toujours pas répondu. Ce silence est inacceptable et Inseme per Bastia, comme Femu a Corsica, demande à l’ensemble des collectivités ou institutions de l’île, mairies, conseils généraux, chambres consulaires, chambres d’agriculture, Université etc… d’adopter le même type de délibération.
Cette mobilisation s’inscrit dans la suite des combats mené depuis des décennies contre les essais nucléaires dans le massif de l’Argentella, contre les déversements chimiques de boues rouges au large de Bastia, contre le passage des pétroliers et autres transports toxiques dans les Bocche di Bonifaziu, contre un incinérateur de déchets en Centre Corse, contre des centrales au fioul lourd etc. Une telle catastrophe auraient des conséquences catastrophiques au plan environnemental, mais aussi économique et social car elle impacterait durablement aussi les activités touristiques, de l’aquaculture ou de la pêche. Les intérêts de Bastia et de sa région sont à l’évidence menacés, Inseme per Bastia appelle les Bastiaises et les Bastiais à se mobiliser à ses côtés pour refuser un tel avenir.
La motion déposée par Inseme per Bastia
Considérant la délibération de l’Assemblée de Corse du 29 juillet 2011 qui adoptait à l’unanimité une motion du groupe Femu a Corsica demandant la suspension immédiate des forages pétroliers au large du parc national de Port Cros, la non-reconduction de l’autorisation d’exploration pétrolière et la consultation de la CTC pour toute intervention de ce type en Méditerranée,
Considérant que le gouvernement n’a jamais répondu à cette demande,
Considérant que le 5 octobre 2011, une demande de prolongation de permis de recherche d’hydrocarbures liquides ou gazeux dit permis «Rhône Maritime» a été déposée par les sociétés Melrose Méditerranean Limited et Noble Energie France SAS, pour une durée de cinq ans,
Considérant la date butoir du 11 avril 2012, pour la validation de cette demande d’autorisation de forage,
Considérant le risque important d’une catastrophe pétrolière et ses conséquences pour les 1100 km de côtes corses, pour toutes nos aires marines protégées, comme la réserve naturelle de Scàndula, patrimoine mondial de l’Unesco, le Parc Marin International de Bonifaziu, les sites classés et les espaces remarquables, ainsi que pour le sanctuaire Pelagos des cétacés,
Considérant que les intérêts de Bastia et de sa région sont également, et à l’évidence, directement menacés, qu’une telle catastrophe impacterait en effet directement nos ressources halieutiques, environnementales, touristiques et notre cadre de vie,
Considérant que ces forages en grande profondeur (2500 mètres), dans une zone sismique, avec une technologie sous ces pressions marines qui n’est pas maîtrisée, ont démontré leur extrême dangerosité comme on l’a vu lors de la catastrophe sur la plateforme Deepwater Horizon dans le golfe du Mexique le 20 avril 2010 (cinq mois pour colmater la brèche). Et comme on le voit en mer du Nord aujourd’hui sur la plateforme Total d’Elgin-Franklin où les spécialistes parlent d’un minimum de six mois pour parvenir à réparer la fuite de gaz déclarée le 25 mars 2012 (200.000 mètres cube /jour).
Considérant qu’au Mexique, ce sont l’équivalent de près de 5 millions de barils de pétrole qui ont été répandus avec une grande part sur les côtes et un désastre écologique sans précédent dans les marais de Louisiane, mais aussi pour les milliers de cétacés et dauphins qui ont péri suite à la catastrophe.
Considérant que le bassin méditerranéen concentre chaque année le tiers du tourisme mondial et fait vivre des millions de personnes; que par conséquent l’impact économique et social qu’aurait un accident de forage, y compris pour la Corse, est sans commune mesure avec les intérêts privés privilégiés par ces forages,
Considérant la mobilisation d’eurodéputés, de scientifiques, d’associations de défense de l’environnement, mais aussi d’élus de toutes tendances du Var, des Alpes Maritimes et des Bouches du Rhône, de responsables du GIP du futur parc national des Calanques ou du sanctuaire Pelagos, le 8 avril 2012, pour dire non aux hydrocarbures en Méditerranée,
Considérant que cette mobilisation s’inscrit dans la suite des combats menés depuis des décennies contre les essais nucléaires dans le massif de l’Argentella, contre les déversements chimiques de boues rouges, au large de Bastia, contre le passage des pétroliers et autres transports toxiques par des navires dangereux dans les Bocche di Bonifaziu, etc,
Le conseil municipal de Bastia, réuni ce jour 4 avril 2012, demande instamment au gouvernement de ne pas renouveler le permis Rhône-Maritime ou toute autre demande de permis de forer dans cette zone ultra sensible.
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