“Un acharnement politique”. Hier, à Bayonne, le comité de soutien “Filipe Aska” n’avait pas de mots assez forts pour dénoncer l’attitude des autorités françaises à l’encontre de Filipe Bidart. Le collectif reproche à Paris, à travers le parquet général, de tenter de repousser au maximum le retour en Pays Basque Nord de l’ex-prisonnier d’Iparretarrak.
Depuis sa sortie de prison le 14 février 2007, après 19 ans de détention cumulés, Filipe Bidart a l’obligation de résider et de travailler à Béziers. Cette liberté conditionnelle s’achèvera le 14 février 2014. Elle se trouvait assortie, jusqu’au 14 février 2012, d’une impossibilité de séjourner au Pays Basque et dans une vingtaine de départements.
Profitant de la levée de cette interdiction, Filipe Bidart et son avocat, Filipe Aramendi, ont effectué une demande de modification de la liberté conditionnelle, permettant à F. Bidart de vivre et de travailler au Pays Basque. Le juge d’application des peines (JAP) de la cour d’appel de Paris, “que l’on ne peut pas taxer de sympathie”, dixit Filipe Aramendi, a autorisé Filipe Bidart à résider au Pays Basque. C’était le 29 mars. Dans la foulée, le parquet faisait appel, décision suspensive. L’audience aura lieu le 15 mai. D’ici là, Filipe Bidart ne peut donc rentrer s’installer au Pays Basque.
Une demande jugée “prématurée”
Cet appel révolte Me Aramendi. Il le considère d’abord infondé juridiquement : “A l’audience, la représentante du parquet a donné un seul argument pour s’opposer à la demande de Filipe. Elle lui paraissait ‘prématurée’. J’ai demandé des explications. Sa mesure de libération s’achève en février 2014, soit dans 23 mois. Je n’ai pas obtenu ces explications”.
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