Pour préserver les rivages de Corse d’une catastrophe pétrolière : c’est maintenant. C’est aujourd’hui qu’il faut réagir et dire non à l’exploitation des hydrocarbures en Méditerranée.
En ce moment même, et alors qu’en Mer du Nord une nouvelle catastrophe sur une plateforme pétrolière n’est pas maitrisable, la France s’apprête à délivrer un permis de forage offshore en eaux très profondes. Si les compagnies pétrolières obtiennent le permis de forage qu’elles réclament, la Méditerranée sera condamnée et avec elle l’économie des pays riverains.
En pleine zone sismique, dans une mer fermée, les opérateurs espèrent réaliser des forages tests en offshore ultra-profond à 2 600 m, soit 1 000 m de plus que celui de la plateforme Deepwater Horizon de BP qui provoqua une gigantesque marée noire en 2010 dans le golfe du Mexique. En cas d’accident, la Corse et la Sardaigne seraient touchées en trois jours maximum, les côtes françaises dans les 24 heures.
Mais, outre l’impact écologique d’une pollution accidentelle, qui peut ignorer la pollution (certes moins spectaculaire mais considérable et chronique) des exploitations offshore ? En Mer du Nord, par exemple, la pollution générée est bien plus importante que celle du trafic maritime. En juillet 2011, le Guardian a ainsi révélé que des déversements importants de pétrole et de gaz s’y succèdent dans la discrétion la plus totale. Qu’adviendra-t-il en Méditerranée avec des conditions d’exploitation autrement plus extrêmes ? (mer fermée et profonde).
Les scientifiques redoutent un impact sans retour sur les écosystèmes mais tout aussi catastrophiques seraient les retombées sur le plan économique (pêche, tourisme…). Ajoutons encore que les dommages provenant d’exploitation offshore n’entrent pas dans le champ d’application des accords du Fonds d’indemnisation pour les dommages à la pollution par les hydrocarbures…
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