Lors du conseil municipal du 26 mars, la séance était (une fois de plus) assez lourde. Cette technique qui consiste a empiler les délibérations avec frénésie étant bien connue des membres de l’opposition, je me suis pour ma part attelé à l’essentiel et donc au budget de la ville.
Charles Cervetti, adjoint délégué aux finances, est un homme courtois et je sais bien qu’il prépare avec conscience et minutie chaque débat budgétaire depuis onze ans. En ce qui me concerne, je prendrai le partie de ne pas assommer le lecteur en ne citant qu’une référence chiffrée: 16,36 millions d’Euros.
Elle représente la progression des frais de personnels de la ville d’Ajaccio en dix ans. Malgré la création de la CAPA, (censée mutualiser des services et donc alléger les charges de la commune) malgré les déclarations de bonnes intentions répétées à longueur d’années, et, surtout, malgré les promesses d’en finir “avec le système clientéliste” qui sévissait selon elle avant son arrivée, cette majorité a définitivement tombée le masque.
Cette augmentation doit interpeller chaque ajaccien. Elle est le symbole d’une politique que l’opposition réprouve car elle engage notre ville sur le chemin de l’impuissance et du déclin en matière financière. En dépit de son talent et de sa courtoisie, l’adjoint aux finances ne nous a donc pas convaincu lundi soir.
Le premier adjoint a bien essayé après mon intervention, et sur un ton caustique, de démontrer que je ne “croyais pas” en mes propos et que plus globalement encore je “n’y croyais plus vraiment” tout court. Il a bien tort. Plus que jamais, je crois dur comme fer en une chose: cette majorité a échoué et il faudra, le moment venu, la remplacer par une autre.
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