“Il y a toujours quelque part dans le monde une école du terrorisme. C’était autrefois la Libye, puis cela a été le Liban, puis l’ancienne Yougoslavie. C’est encore aujourd’hui sans doute l’Afghanistan et le Pakistan.
Les autorités pakistanaises nous tiennent informés de tous les mouvements suspects de personnes de nationalité française dans leur pays ou qui y séjournent en transit vers l’Afghanistan. Est-ce que nous exploitons ces informations ? Sans doute. Est-ce que l’on a sous-évalué le risque que des personnes entraînées passent à l’acte dans notre pays ? Peut-être. Est-ce que nous prêtons attention à l’immigration afghane en France et aux risques qu’elle comporte ?
Certainement pas. Pourquoi un individu connu des services de renseignement pour être allé plusieurs fois à l’école du terrorisme, qui avait des antécédents judiciaires violents et qui habitait à proximité immédiate du lieu où a été assassiné un militaire n’a-t-il pu être interrogé en priorité ? Le maintien d’une police de proximité n’aurait-elle pas été utile pour disposer d’informations rapides et d’une réactivité salutaire dans une pareille tragédie ?
Au lendemain du deuil, alors que le meurtrier a été mis hors d’état de nuire, ce sont toutes ces questions qu’il faut se poser, hors toute polémique indécente, mais aussi à l’opposé de toute fanfaronnade sécuritaire. Il n’y a pas à polémiquer parce que lutter contre le terrorisme est très difficile, mais il n’y a pas non plus de raison de fanfaronner parce qu’il n’y a pas de quoi être fier et parce que la mémoire des victimes mérite mieux que cela. “
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