Corse – Procès Colonna : un policier antiterroriste témoigne

UnitaInfurmazione 6 May 2011 Comments Off on Corse – Procès Colonna : un policier antiterroriste témoigne

Me Dupond-Moretti est revenu jeudi sur les points noirs de l’enquête. La violence inouïe de l’assassinat du préfet Érignac fait oublier le plasticage de la gendarmerie de Pietrosella (Corse-du-Sud), cinq mois auparavant, le 6 septembre 1997. C’est lors de cette opération que fut dérobée l’arme du crime. Or, la besace de l’accusation est plutôt plate sur cet acte fondateur. De son point de vue, il faut que le «groupe des anonymes» soit constitué de sept hommes, pas un de moins, pas un de plus, dont Yvan Colonna. Les six autres ont reconnu leur participation aux deux faits. Le berger, lui, nie la sienne avec obstination.

Symboles d’une enquête conduite dans un climat délétère, un gendarme et un policier. L’ex-colonel Gottab, d’abord. Il avait fait état à cette barre, lors d’un précédent procès, de ses doutes quant au nombre d’assaillants de Pietrosella: selon lui, à l’époque, ils étaient nécessairement plus nombreux. Par conséquent, des terroristes seraient encore dans la nature

Procès-verbal antidaté L’ancien officier supérieur est aujourd’hui beaucoup plus nuancé. On connaissait Monsieur Plus, voici le Colonel Moins. La guerre des services d’enquête? Une fable, pour ce retraité souriant qui parle avec bonhomie de ses «amis policiers», au profit desquels la gendarmerie a été sèchement dessaisie fin 1998. L’impact de la destruction à la dynamite d’une caserne précédée par la prise en otages de deux militaires? Presque rien: «Les gendarmes de Calvi ont dû en entendre parler, sans plus», ose le témoin.

Lui succède le commissaire divisionnaire Philippe Frizon. L’ancien numéro deux de la police antiterroriste (ex-DNAT) est l’une des têtes de Turc favorite de la défense. Il est vrai que cet homme un peu voûté à l’accent du sud n’est pas un bretteur de premier ordre, de sorte que même les questions faussement embarrassantes de la partie civile semblent le gêner. Comme il sait qu’à deux mètres de lui, les avocats de M. Colonna piaffent à l’idée de le (…) Lire la suite sur Figaro.fr

 

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