Yvan Colonna, jugé pour l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998, a raconté à la cour d’assises de Paris l’histoire d’amour qu’il vit en prison et conteste qu’il s’agisse d’un stratagème.
Les parties civiles voient dans son mariage célébré le 3 mars à la prison de Fresnes une ruse pour humaniser son image, au moment où il répond pour la troisième fois de ce crime, le plus grave en quarante ans de violence politique en Corse.
« En aucun cas, il n’a été question d’un ‘plan com’ pour soi-disant m’humaniser. J’ai jamais eu l’impression d’être un extra-terrestre, de pas être un être humain », a-t-il dit à la cour, qui menait son interrogatoire.
« Je suis un être humain, j’aime, je pleure, je rigole comme tout le monde, mais on m’a déshumanisé », a-t-il ajouté. L’accusé a paru parfois au bord des larmes quand il évoquait son fils, âgé aujourd’hui de 21 ans. Il ne vient plus le voir en prison, dit-il, de peur de se retrouver seul à Paris.
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