250 personnes jeudi soir devant la Préfecture d’Ajaccio pour dénoncer le non-respect de la présomption d’innocence. C’est une vaste mobilisation qui se développe pour soutenir Guy Orsoni, fils de l’ex-chef nationaliste corse Alain Orsoni actuel président du club de football l’AC Ajaccio, en grève de la faim depuis le 13 février à la prison de Grasse pour dénoncer le déroulement de l’instruction des trois dossiers criminels dans lesquels il est mis en examen.
Guy Orsoni, est accusé d’avoir participé à l’assassinat d’un pompier de 36 ans, Thierry Castola, à Bastelicaccia, en Corse-du-Sud. Il est également mis en examen pour les assassinats de Sabri Brahimi et ceux de Jean-Noël Dettori et Nicolas Salini, à Ajaccio, toujours en 2009, un dossier pour lequel il a été finalement remis en liberté. Arrêté le 11 mars 2011 à Madrid au terme d’un an et demi de fuite, Guy Orsoni a été mis en examen le 15 avril pour “assassinats en bande organisée et association de malfaiteurs”.
Les six avocats d’Orsoni ont depuis multiplié les demandes de remises en liberté et invoquent notamment un non-respect de la présomption d’innocence. Ils ont déposé une requête en suspicion légitime contre le juge d’instruction Claude Choquet de la Jirs (Juridiction interrégionale spécialisée, chargée des affaires de criminalité organisée). Guy Orsoni, qui nie les faits qui lui sont reprochés, a cessé de s’alimenter pour réclamer, selon ses avocats, d’être “entendu” par le juge de la Jirs. Guy Orsoni a été rejoint dans sa protestation par son père, 58 ans, qui a cessé de s’alimenter à la mi-février au domicile familial de Vero, puis par plusieurs proches de la famille.
Le maire du village, Christian Leca, qui a cessé son jeûne après avoir dû être hospitalisé pour malaise cardiaque et deux autres proches, Pierre-Jean Giudicelli, 44 ans, et l’écrivain Gabriel-Xavier Culioli, 60 ans, se sont également mis en grève de la faim. A cet élan de solidarité, s’ajoute celui de la section corse de la Ligue des droits de l’homme (LDH) qui ne manque pas de se mobiliser. Organisation de conférences de presse, meetings, campagnes d’affiches en bord de route d’Ajaccio, réclamant “la justice et la liberté”, tout est fait pour marquer le soutien à la famille Orsoni et faire plier la Jirs. Une pétition signée par plus de mille personnes a été remise jeudi soir par le représentant de la LDH en Corse, André Pacou, à la préfecture de région.
Source et reportage vidéo de FRance3Corse
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