Voici le texte de la conférence de presse qu’a tenue l’APC hier matin devant le Rectorat d’Aiacciu : L’APC tient à préciser sa position sur la Carte scolaire 2012 durant cette semaine où doivent se tenir les CDEN de Corse du Sud et de Haute-Corse. L’Associu dénonce la carte scolaire 2012 car elle est la déclinaison de directives centrales françaises liées à la politique de rigueur budgétaire du gouvernement, mais elle n’est aucunement inspirée par la réalité et les objectifs d’un projet éducatif pour la Corse. Aussi l’APC réclame conjointement et indissociablement un moratoire sur les suppressions de postes et la mise en place d’un statut spécifique à l’Académie de Corse.
Pour l’APC, aujourd’hui pas plus qu’hier, il ne saurait s’agir de défendre des postes pour des postes ou être dans la simple réaction sans tenir compte de données objectives tant démographiques que géographiques ou budgétaires.
C’est pourquoi l’APC demande la mise en place de l’autonomie de l’Académie de Corse qui permettrait de définir le projet éducatif pour la Corse, ses objectifs et les moyens tant pédagogiques, qu’humains ou budgétaires. Ce grand débat c’est à la Collectivité territoriale de le mener ainsi qu’aux partenaires du monde éducatif. Que cela soit bien clair pour nous : statut spécifique ne saurait seulement signifier moyens « hors normes », nous ne réclamons pas des choses indues ou être privilégiés par rapport à d’autres mais nous souhaitons disposer de moyens qui répondent à des objectifs définis en matière d’éducation.
Seule cette décision permettra de sortir de ces crises à répétition que connait notre académie.
Pour notre part nous définissons ce statut d’autonomie de l’Académie de Corse à travers des axes que nous développerons ultérieurement à savoir :
– généralisation du bilinguisme avec ses conséquences (formation, brigade d’intervenants, recrutement de personnel…) ;
– adoption d’un calendrier et de rythmes scolaires spécifiques ;
– prise en compte de la dimension de la ruralité et de ses problématiques : transports, démographie, montagne… mais aussi ses atouts (possibilité pour tous les élèves de pratiquer les sports de pleine nature…) ;
– dimension méditerranéenne et européenne de l’Académie de Corse (mise en place d’échanges ou de projets éducatifs communs avec des régions voisines (comme la Toscane ou la Sardaigne).
Ces axes ne sont ni exhaustifs ni limitatifs mais ils constituent des bases de débats afin d’élaborer les contours du projet académique corse et in fine définir par la suite les moyens humains et budgétaires nécessaires à celui-ci.
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