Il est désormais habituel, soit de la bouche de quelques journalistes, soit de celle de certains candidats nationalistes que le Front de gauche serait en fait contre l’enseignement et l’usage de notre langue. Un mensonge répéter dit-on peut devenir une vérité, nous aurions même une approche « rétrograde » si j’en crois Messieurs Angelini et Siméoni qui en déclarant leur candidature ce matin trouve que la Corse est trop absente du débat de la présidentielle.
Evidemment pour eux la Corse ne peut y être valablement présente que si on subordonne, comme cette sensibilité l’a toujours fait, la réponse à l’urgence sociale par la réforme institutionnelle inopérante sinon pour quelques uns qui se sont enrichis considérablement ces trente dernières années. C’est pourquoi nous disons il n’est nul besoin de changer la constitution pour porter le SMIC à 1700 €, pour construire des logements sociaux, pour défendre l’Education Nationale et la présence d’un service public à la population sur tout le territoire et toute l’année facilitant les actes de la vie quotidienne et les déplacements sur l’île et vers le continent.
Pour cela il faut comme l’a dit Jean Luc Mélenchon résister au Medef et battre la droite ce que cette sensibilité refuse d’exprimer clairement puisqu’un jour elle vote à droite, Gilles Siméoni ne le cache pas, et le lendemain elle peut faire le contraire dans le seul but d’arriver au pouvoir au prétexte de « renverser le système » ce qui ne veut pas dire s’en prendre au capitalisme bien au contraire.
Or dans cette élection il faudra bien rassembler la gauche pour imposer la victoire du peuple et des travailleurs à partir d’un contenu social qui réponde aux attentes et ne se divise pas par région sauf à vouloir briser les principes républicains et en définitive accélérer la mise en concurrence des territoires. C’est sans doute ici ce qui s’affirme plus encore en raison de la cherté de la vie et des bas salaires. Car dans cette logique libérale on n’a jamais vu les territoires pauvres se porter mieux que les riches. Quand la solidarité nationale et la péréquation sont mises à mal ou disparaissent ce sont toujours les populations qui souffrent.
Pour être plus précis sur la question de la langue et en conclusion Jean Luc Melenchon n’a jamais dit qu’il était contre l’enseignement du Corse, il a posé le problème de la nécessité de maintenir une langue commune le français qui permette d’échanger en se comprenant en quelque endroit qu’on se trouve du territoire national. Il a réaffirmé, ce contre quoi il est difficile de s’élever sauf à devenir ce que l’on prétend que les autres sont, que la langue ne peut devenir un instrument d’exclusion et un critère à l’embauche sur le contrat de travail.
Cela correspond tout a ce que j’ai dit pour défendre à l’Assemblée de Corse un amendement qui a été adopté à une très large majorité. A cette occasion j’ai précisé que nous étions pour un bilinguisme assumé dans l’esprit d’une co-officialité et non d’une démarche qui consiste à nier dans un aveuglement idéologique l’existence d’une des deux langues que nous avons l’habitude d’employer quotidiennement.
En ce sens Jean Luc Mélenchon a rappelé que, par nos décisions nous sommes également en charge du devenir de la France même si l’inverse s’impose d’autant plus aujourd’hui à travers un système capitaliste qui, gangréné par l’appétit spéculatif des marchés financiers, cherche à imposer coûte que coûte sa domination. A cette logique mortifère, on le voit en Grèce, nous opposons celle de l’humain d’abord, d’une Europe repensée en fonction de ce choix et d’une nouvelle République respectueuse de la diversité linguistique et culturelle de la France donc de la Corse.
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