Olivier Sauli, alors membre de l’exécutif de Corsica Libera, avait été interpellé le lundi 17 mai 2010 à l’aube par la police politique dans le cadre d’une enquete sur une tentative d’attentat commise en 2007 à Livia contre la résidence secondaire appartenant à un Français. Son ADN aurait été retrouvé sur un morceau de scotch. Ecroué et mise en examen le vendredi 21 mai sur les chefs d’accusation d’ « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » et « tentative de dégradation de biens ».
Jean Claude Jecker, interpellé en même temps que lui dans l’Extrême Sud, a quant à lui été mis en examen pour « détention d’armes en relation avec une entreprise terroriste ». Il a été placé sous contrôle judiciaire à Caen. Quand au troisième homme interpellé, Olivier Lefebvre, il a été remis en liberté sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui.
Mai 2010 : Interpellation et garde à vue mouvementée : Olivier Sauli et Jean-Claude Jecker ont été hospitalisés à l’Hôtel Dieu.
Les deux hommes ayant débuté une grève de la faim et de la soif dès leur placement en garde à vue. La nouvelle n’avait pas manqué d’inquiéter un peu plus leurs familles. Olivier Sauli devait suivre un traitement médical. Quant à Jean-Claude Jecker, son âge (68 ans) rendait dangereux ce type d’action.
Mobilisation militante
Dans le même temps, à Porto-Vecchio, les militants de Corsica Libera ont multiplié les actions de soutien. L’occupation symbolique de la mairie dans le plus grand calme. Les employés de la société Scala qui assure les opérations au sol de l’aéroport de Figari, ont débrayé pendant 30 minutes en signe de solidarité avec leur employeur, Olivier Sauli. Un arrêt de travail entre 17 h 30 et 18 heures qui a occasionné des retards sur les vols de la fin de l’après-midi. Quasiment dans le même temps, des militants de la commission antirépressive de Corsica Libera se rendaient sur le port de commerce. L’accès à bord du Jean Nicoli était bloqué pendant une heure. Retardant d’autant de temps le départ du navire de la SNCM.
Corsica Libera estimait que ces arrestations (et particulièrement celle d’Olivier Sauli, membre de l’exécutif du mouvement) étaient une « réponse » à son score aux élections territoriales. Tout en s’insurgeant contre la méthode consistant à transférer ses militants directement à Paris sans en avertir leurs proches. L’association Andatura corsa per i dritti umani dénonçait « une pratique de mise au secret » et évoquait « une dérive liberticide ». (source corsematin.com)
Olivier Sauli a été remis en liberté sous controle judiciaire avec une assignation à résidence sur paris le 8 mars 2011.
Le militant de Corsica Libera Olivier Sauli est sorti libre de la prison de Fresnes où il était détenu depuis le mois de mai dernier. Une première demande de remise en liberté avait été refusée mais c’est en appel que la chambre de l’instruction a finalement accepté la remise en liberté provisoire avec assignation à résidence à Paris. (corsematin.com)
Pour Corsica Libara son assignation à résidence à Paris loin de sa terre et des siens demeure inacceptable et pose le problème des mesures d’exil forcé prononcées à l’encontre de militants politiques.
Olivier Sauli est mis en examen pour « association de malfaiteur en relation avec une entreprise terroriste » et doit passer devant le tribunal correctionnel. Corsica Libera déclare en mars 2001 «l’Etat veut se venger de « son engagement politique nationaliste. Le parquet lui colle une association de malfaiteur car il n’a rien d’autre contre lui. La justice reproche à Olivier Sauli ses relations avec des militants politiques, son rôle à Corsica Libera, ses écrits dans le Ribombu, son soutien à la résistance armée, cela s’appelle du délit d’opinion ». (Alcudina.fr)
Lors d’une conférence de presse en décembre 2011, Dumè Tafani, Président de l’Associu Sulidarità et militant de Corsica Libera déclarait à propos du cas d’Olivier Sauli : « Olivier Sauli a demandé une autorisation exceptionnelle pour se rendre aux obsèques de sa nièce, cela lui a été refusée, tout comme sa demande de passer les fêtes de Noël en famille. C’est une volonté politique d’isoler Olivier. Le mouvement national dérange en Corse et plus particulièrement dans l’extrême sud car il est le dernier rempart contre l’argent roi et la spéculation immobilière ».
Procès 1er Mars 2012
Son procès débute le 1er Mars 2012, il comparaîtra simplement pour la célèbre « association de malfaiteurs », le chef d’accusation initial « tentative de dégradation de biens » n’est plus à l’ordre du jour. Olivier Sauli paye son engagement politique historique au sein de la LLN.
Unità Naziunale [Archives]
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