Corsica Libara dénonce la vague répressive dite « antiterroriste » de ce mardi et apporte son soutien aux jeunes nationalistes de la région de Carghjese et Aiacciu frappés par celle-ci. La volonté d’intimidation n’a jamais fait plier le patriotisme corse. Nous renouvelons nos propositions pour un règlement politique, sachant que la répression ne soldera jamais la question nationale Corse.
Comment ne pas s’interroger devant la vague d’interpellations qui a visé des militants nationalistes ces derniers jours ? Il ne fait désormais plus de doute que la Corse traverse une crise grave : les Corses s’appauvrissent, pendant que règne la loi du plus fort et qu’émerge une société mafieuse.
Que fait l’État ? Rien, ou presque rien : il arrête des militants du Mouvement National, qu’il relâche aussitôt, car leur seul tort est justement de dénoncer les dérives que subit notre Peuple. Ainsi, malgré le soutien que manifeste les Corses à la revendication nationale, l’État qui semble-t-il, n’a rien oublié ni rien appris, continue sa stratégie répressive à l’encontre des militants politiques corses.
Pendant de longues années il a tenté de déconsidérer les patriotes corses en les accusant de mener des actions « terroristes », espérant ainsi légitimer ses propres abus au regard de l’opinion internationale et plus particulièrement européenne. Ces accusations, assorties de lourdes peines de prison avaient pour objectif d’user la résistance nationale et de venir à bout de la conscience collective des Corses.
Ayant ainsi dépouillé les patriotes de leur statut politique légitime, il a confié à la police et à la magistrature dites « antiterroristes » l’exorbitant pouvoir de diriger la conscience des Corses et par là même la vie politique de notre peuple.
Force est de constater que la stratégie de l’État, exécutée par la Sdat et la 14ème section, a échoué.Aujourd’hui les revendications de notre mouvement sont partagées et même reprises par tous: elles font consensus au sein de la société corse et d’une façon ou d’une autre chacun en appelle à une solution politique.
On peut donc s’étonner qu’à l’heure où les Corses manifestent une volonté commune de changement, le gouvernement lance une série d’opérations policières à l’encontre de nos militants. Ces opérations s’accompagnent de rumeurs, de vraies fausses notes de police et d’amalgames qui sont autant de manipulations destinées à salir les militants et notre mouvement.
La campagne pour les présidentielles semble ignorer le problème corse; pourtant, les arrestations sans fondement de ces derniers jours donneraient à penser qu’une fois de plus l’État français a choisi la répression à un moment où une grande partie des corses se mobilisent pour un véritable processus politique.
Les réquisitions au cours du procès de nos trois militants qui se déroule cette semaine à Paris démontrent que la méthode reste la même. Le seul objectif est de se débarrasser d’hommes et de femmes qui s’entêtent à défendre le droit inaliénable du Peuple Corse à vivre libre sur sa terre.
Pour notre compte nous pensons, quoi qu’en disent les autorités parisiennes, que la seule méthode pour mettre un terme à cette situation est d’accepter de rechercher une solution politique.
Commission Anti Répressive de CORSICA LIBERA
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