Leur plumage est si beau et leur chant si exquis. Ils rêvaient d’une volière bruissante du gazouillis des chardonnerets… Curieux système de défense de deux jeunes gens qui, la main sur le cœur, ont plaidé leur bonne foi hier, devant le tribunal correctionnel de Bastia. Par l’intermédiaire de leur avocat et d’une interprète qui n’aura pu leur arracher un son.
Avaient-ils l’intention de manger les oiseaux ? De les vendre ? Ou d’expérimenter un trafic juteux ? On ne le saura pas. Aussi muets qu’une tombe. Celle dans laquelle gisent des oiseaux martyrisés. L’affaire a valeur d’exemple. Delfim et Daniel Felipe Lemos Figueiredo, âgés respectivement de 19 ans et 30 ans, comparaissaient pour « enlèvement ou capture, détention, destruction, et mutilation d’espèce animale non domestique, espèce protégée » et « détention ou port d’engin ou instrument de chasse prohibés », en l’occurrence des cages et des pièges. Ce qui frappe d’emblée, c’est l’aspect juvénile de ces jeunes ouvriers d’origine portugaise et leur attitude décontenancée face à la justice. Pas vraiment embarrassés, mais désorientés peut-être de se trouver là pour si… peu.
Source et suite de l’article de Corse Matin
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