Le naufrage du Costa Concordia sur l’îlot de Giglio en Toscane pose le problème de ces monstres des mers, sans cesse toujours plus grands, qui, transportant des milliers de tonnes de pétrole, menacent les côtes méditerranéennes d’une pollution épouvantable dans des sites extrêmement fragiles. Comme bon nombre de Corses Femu à Corsica s’inquiète et appelle le gouvernement à prendre toute mesure conservatoire pour éviter une catastrophe majeure qui toucherait inévitablement nos côtes, l’ilot de Giglio se situant à seulement 100 km de la Corse .
Nous n’avons jamais cessé d ‘alerter sur les dangers que fait courir le trafic maritime sur des zones aussi sensibles que le canal de Corse, et notamment les transports de matières dangereuses comme les pétroliers et autres tankers. Depuis plus de 30 ans, pour certains d’entre nous, nous oeuvrons à ce que les Bocche di Bunifaziu soient fermées au trafic des navires dangereux battant pavillon de complaisance.
De même aussi, Femu a Corsica rappelle que le scandale d’autorisation d’explorations pétrolières au large du Parc national de Port Cros, près du sanctuaire des cétacés, fait peser une menace bien plus grave encore sur l’ensemble des côtes de l’île et particulièrement nos aires marines protégées comme la réserve de Scàndula ou le Parc Marin International de Bunifaziu. Nous ne cessons d’interpeller le gouvernement à considérer la Motion unanime de l’assemblée de Corse, restée sans réponse depuis le mois de juillet dernier. L’ensemble des forces politiques de l’île doivent être plus cohérentes par rapport aux menaces de ce type sur la Corse et exiger au minimum le respect de ses délibérations.
Femu a Corsica appelle le président de l’Exécutif à prendre une initiative forte en envisageant une action commune entre toutes les oppositions au renouvellement de l’autorisation d’explorations pétrolières que s’apprête à donner le ministre de l’industrie. Cette menace est elle aussi concrète et imminente. Outre le risque sismique et les nuisances graves pour les cétacés, un accident sur une plate forme à ces grandes profondeurs aurait des conséquences effroyables de type Golfe du Mexique. La Corse ne s’en remettrait pas. On ne peut décréter des sanctuaires, des aires marines protégées, signer des conventions internationales à foison pour protéger la Méditerranée, et se laisser aller à de telles contradictions.
FEMU A CORSICA
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