À partir du 23 janvier, le tournage de Les Anonymes débute à Ajaccio. En 120 minutes le film revient, sous forme de fiction, sur l’affaire Erignac. Un exercice périlleux mais assumé
L’événement a déjà fait couler des hectolitres de salive dans les cafés et les salons insulaires. Et cela, avant même le premier jour de tournage. L’affaire devait rester discrète. C’est la raison pour laquelle toute la Corse est peu ou prou au courant. Même si une partie des « informations » qui circulent est totalement erronée.
À partir du 23 janvier, le réalisateur Pierre Schœller tourne en Corse et à Paris, un film intitulé Les Anonymes –Ùn pienghjite micca. L’histoire, produite par Canal +, dans sa série de fictions politiques de la « création originale » de la chaîne, reprend le dossier du commando qui a assassiné le préfet Claude Erignac.
Et alors qu’aucune image n’a encore été enregistrée, les commentaires abondent. On disserte déjà sur l’orientation du film, sur la « thèse » qu’il aborderait. Dix jours avant le clap de début, Pierre Schœller, le réalisateur et coscénariste (avec Pierre-Erwan Guillaume) du film explique, dans nos colonnes, quel est le sens de son travail pour cette œuvre.
Dans quel genre Les Anonymes se situe-t-il ? Est-ce un documentaire ? Une fiction ? Un docu-fiction ?
C’est une fiction qui s’appuie sur des faits réels. On entre dans un espace fictionnel dès que l’on dégage une épaisseur aux personnages. Qu’on rentre dans la dimension intime. Mais nous nous sommes aussi appuyés sur le travail d’enquête et sur ce qui est sorti aux différents procès.
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