Reconquérir une terre perdue est une aventure noble mais toujours périlleuse. D’autant plus, lorsque les troupes ont déserté… À Bastia, les dernières élections municipales de 2008 ont été un sacré champ de bataille sur lequel la droite a laissé (presque) toutes ses plumes. Conduite alors par Jean-Louis Albertini, la famille libérale avait obtenu moins de voix au second tour… qu’au premier. Résultat : avec un seul siège remporté au conseil municipal, la droite n’était plus en mesure de constituer une réelle force d’opposition. Ce rôle était alors conféré aux nationalistes dits « modérés », emmenés par l’avocat Gilles Simeoni qui, lui, avait su convaincre l’opinion après une belle et judicieuse campagne politique. Difficile dans ces conditions de faire entendre sa voix et de continuer à exister. Le conseiller général du premier canton de Bastia, Jean-Louis Milani, lui-même ancien élu municipal de 2001 à 2008 livre à Corse-Matin une analyse lucide. « Les forces vives de la droite restent limitées. Pour s’attaquer à une ville comme Bastia, il faut entreprendre un travail de terrain au quotidien. On ne gagne pas une telle élection trois mois avant le scrutin. C’est ce que je m’efforce de faire dans mon canton. Je reste à l’écoute des gens, même si ce n’est pas toujours évident ».
Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !
Faites passer l’information autours de vous en cliquant sur :
Comments are closed.